L’essentiel à savoir sur le handicap moteur et les aides possibles

21 décembre 2022

Le handicap moteur fait partie des cinq grandes formes de handicap recensées par l’Organisation Mondiale de la Santé. Pouvant se manifester de manière congénitale ou au cours de la vie, le handicap moteur connait différentes pathologies et reste une forme de handicap très présente en France.

 

Le handicap moteur : c’est quoi ?

Le handicap moteur tel qu’il est défini par l’Organisation Mondiale de la Santé « recouvre l’ensemble des troubles pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs (difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes). »

Cette forme de handicap peut se manifester suite à un accident, une maladie ou de manière congénitale.

 

On peut différencier quatre grandes déficiences au sein du handicap moteur :

  • Déficiences motrices d’origine cérébrale : ces déficiences sont dues à des lésions très précoces des structures du cerveau qui se traduisent par une IMC (infirmité motrice cérébrale), ou plus tardives suite à un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral ou une tumeur cérébrale.
  • Déficiences motrices d’origine médullaire : dues à un traumatisme ou à une maladie de la moelle épinière.
  • Déficiences motrices d’origine neuromusculaire : on retrouve plusieurs dizaines de maladies, souvent d’origine génétique. Ce sont des maladies évolutives avec une perte progressive de la force musculaire qui entraînent des désordres divers.
  • Déficiences motrices d’origine ostéo-articulaire : cette catégorie comprend des déficiences motrices provoquées par une malformation, des lésions rhumatismales, des déviations de la colonne vertébrale (scoliose) ou une anomalie de la formation de l’os.

 

Handicap moteur : quelques chiffres

De manière large le handicap moteur touche de 2,5 à 3 millions de personnes en France. Ce qui représente 4,5% de la population. Au total, ce sont 600 000 personnes qui se déplacent en fauteuil roulant.

D’autres chiffres :

  • 30 000 personnes, c’est le nombre de personnes qui sont touchées par des lésions de la moelle épinière. Plus de 50% d’entre elles ont moins de 25 ans.
  • 125 000 sont atteintes d’Infirmité Motrice Cérébrale (paralysie cérébrale).

 

Handicap moteur : quelles aides ?

Sans proposer une liste parfaitement exhaustive, voici ci-dessous, quelques solutions pécuniaires, d’accompagnements ou autres, visant à venir en aide aux personnes handicapées moteur.

  • L’Allocation adulte handicapé (AAH) : 

L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est une aide financière octroyée par la CDAPH sous conditions (âge, incapacité, etc.) qui permet d’assurer un minimum de ressources aux personnes souffrant d’un handicap reconnu. La demande se fait auprès de la MDPH. Un formulaire Cerfa doit être rempli et accompagné de justificatifs (certificat médical, copie pièce identité etc…).
Le montant de l’AAH à taux plein s’élève à 956,65€.

Le complément de ressources AAH : il s’ajoute à l’allocation aux adultes handicapés (AAH) pour constituer la « garantie de ressources ». Cette prestation, attribuée sous certaines conditions par la CDAPH, vise à compléter l’absence de revenus dû à l’incapacité de travailler du demandeur. La demande est faite une nouvelle fois à la MDPH. L’allocation, accordée pour une durée de 1 à 5 ans, est attribuée par la CAF ou la MSA. 

 

  • La prestation de compensation du handicap (PCH) : 

Cette aide financière est attribuée par le CDAPH et versée par le département de vie du demandeur. Elle se décline en 6 types de prestations : l’aide humaine, l’aide technique, l’aide à l’aménagement du logement, l’aide au transport, l’aide animalière et les aides spécifiques ou exceptionnelles.

 

  • Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) :

Elle a pour but d’aider les parents ayant la charge d’un enfant en situation de handicap. Cette aide peut être complétée par 6 compléments selon la nature et la gravité du handicap.

 

  • L’aide sociale à l’hébergement (ASH) : 

Cette aide est destinée à prendre en charge les frais liés à l’hébergement d’une personne âgée ou handicapée en établissement ou chez un accueillant familial. L’attribution de cette aide, versée par le Conseil départemental, est soumise à des conditions de ressources, d’âge et de résidence.

 

  • Carte Mobilité Inclusion : 

La Carte Mobilité Inclusion (CMI) a vocation à simplifier au maximum la vie d’une personne handicapée, que ce soit pour l’accès à un parc de stationnement, un commerce ou concernant la demande d’aide d’une tierce personne.

Il existe trois types de CMI : CMI Stationnement, CMI Priorité et CMI Invalidité.

 

Handicap moteur : quelles aides dans les établissements recevant du public ?

Une majorité des personnes en situation de handicap moteur se déplacent à l’aide d’un fauteuil roulant manuel ou automatique. Pour leur permettre l’accès à un établissement recevant du public (ERP), et une autonomie maximale dans l’enceinte, plusieurs solutions existent.

Rampe amovible : permet le franchissement d’un seuil d’entrée d’ERP en toute sécurité. Cette rampe se doit de respecter un certain nombre d’obligations règlementaires.

Élévateur PMR : lorsque la pose d’une rampe d’accès est impossible suite à une hauteur à franchir trop importante, la pose d’un élévateur est conseillée.

Sanitaire PMR : pour rendre les sanitaires des ERP accessibles, de nouvelles dimensions sont à considérer pour qu’ils deviennent accessibles à tous les publics. Cela passe par l’installation de siège de douche, barre d’appui, barre de douche, barre rabattable…

Cheminement accessible : Les circulations intérieures d’un établissement recevant du public (ERP) doivent être accessibles et sans danger. Les cheminements intérieurs doivent respecter des dimensions particulières pour garantir l’accès des personnes en fauteuil roulant. Que ce soit un commerce, un supermarché, un cinéma, etc.